Aurélie Tiercin vous invite à la suivre lors de ses échapées belles & gastronomiques sur la Destination Baie de Saint-Brieuc – Paimpol - Les Caps !
Son but ? Vous confier les secrets de nos meilleurs produits & spécialités locales.
Des articles qui vous donneront l’eau à la bouche et l’envie d’aller à la rencontre de l’autre : un artisan du cidre, un producteur de Safran ou encore un expert des algues sur l’estran et en cuisine !
Vous êtes gourmands ? Vous êtes curieux ? Alors vous allez vous régaler !
Articles :
Le sarrasin, la petite graine qui sent bon la Bretagne !
Le Kouign-Amann… un plaisir 100% breton !
L’algue, cette richesse naturelle
Le safran, l’or rouge de la Baie
Tables gourmandes pour une Saint-Valentin d’exception
La Crêpe, reine de Bretagne
Les pommes de la baie de Paimpol, une histoire à croquer !
Les Marchés, un art de vivre
Le sarrasin, la petite graine qui sent bon la Bretagne !

Incontournable dans la gastronomie bretonne, le sarrasin est pourtant une culture qui avait presque totalement disparue de notre région. Depuis quelques années, des passionnés font revivre cette plante comme la Ferme du Vaumadeuc, à Pléneuf-Val-André.
Une tradition régionale
Impossible d’évoquer la gastronomie de notre territoire sans mentionner le sarrasin, et sa saveur si particulière de noisette, qui compose les galettes. Pourtant, cette culture traditionnelle bretonne a été progressivement abandonnée dans les années d’après-guerre au profit d’autres plantations plus adaptées au nourrissage des élevages. Depuis 3 décennies, cette polygonacée, riche en protéines végétales, en fibres et en antioxydants, revient en force en Bretagne et notamment sur la Destination Baie de Saint-Brieuc – Paimpol – Les Caps, comme j’ai pu le découvrir lors de ma rencontre avec Marie-Paule et Jean-François Levêque de la Ferme du Vaumadeuc.

Technique et délicate, la culture de la Harpe (la variété utilisée pour produire de la farine) demande d’être extrêmement à l’écoute de la météo et de la nature. Semée en mai, il faut que la terre soit bien légère, aérée et qu’il y ait à la fois de l’humidité mais aussi de la chaleur… il a fallu quelques récoltes d’essai au couple d’agriculteurs pour parvenir à obtenir de bonnes récoltes et produire ainsi un sarrasin bio et responsable !
Une culture propre
Le sarrasin, que l’on appelle à tort du blé alors que celui-ci n’est pas une céréale, est une plante qui se développe très vite (et qui doit même pousser en une seule fois me précise Jean-François) et qui, si le semis est parfait, empêche la prolifération de mauvaises herbes. Pas de binage, pas de désherbage et donc pas de produits phytosanitaires. De plus, il se contente de peu d’azote pour croître, faisant de lui une plante salvatrice pour la qualité de l’eau. Ajoutons à cela qu’il attire de nombreux pollinisateurs, dont les abeilles, qui optimisent par-là même le rendement. Une culture qui a donc tout bon pour l’Homme et la nature !

Durant l’été, la dizaine d’hectares de champs de sarrasin de Pléneuf-Val-André se couvre alors d’une multitude de fleurs blanches. Ces fleurs, progressivement, deviennent des grappes aux tiges rouges qui renferment les graines polygonales fortement reconnaissables. En septembre, vient alors le temps de la récolte puis du séchage avant le passage en minoterie pour produire une farine de blé noir labelisée IGP (Indication Géographique Protégée), grâce à l’association Blé Noir Bretagne, organisme de défense et de gestion de cette culture, à laquelle adhère la Ferme du Vaumadeuc.

Une production bien ancrée dans le territoire et dans la culture bretonne qui valorise le travail des producteurs, engagés dans une démarche durable et écologique pour mieux régaler les consommateurs que nous sommes. Mais comment consommer le sarrasin, autrement que dans des galettes ? Pourquoi pas dans un fromage (la ferme du Vaumadeuc propose d’ailleurs une tomme au sarrasin que je vous conseille vivement), en graines torréfiées ou bien encore dans une pâtisserie ? Voici une petite douceur, trouvée sur le site de Blé Noir Bretagne, que je me suis empressée de réaliser après ma visite.
Sablés au Sarrasin

Pour 4 personnes :
- 350 g de farine de blé noir
- 240 g de beurre ramolli
- 200 g de sucre
- 75 g de jaunes d’œufs (environ 3 gros œufs)
Mélangez le beurre mou et le sucre, puis ajoutez progressivement la farine et enfin, les jaunes d’œufs, afin d’obtenir une pâte bien homogène.
Roulez la pâte dans du film alimentaire pour former des boudins de 5 à 6 cm de diamètre. Mettez au frais et laissez durcir afin de pouvoir couper la pâte en tronçons d’1 cm maximum.
Disposez sur une plaque et faites cuire vos sablés à 175°C durant 15 minutes.
Pour accompagner le café ou pour le goûter, c’est succulent !
Où se régaler du sarrasin IGP dans la destination :
Binic-Étables-sur-Mer :
Les Embruns (Labelisée Crêperie Gourmande)
3, place de la Cloche
22 520 Binic
02 96 73 36 39
https://www.creperielesembrunsbinic.fr/
Cap d’Erquy-Val André :
L’Elysarose
18, place du Martray
22 270 Jugon-les-Lacs
02 96 31 30 73
Le Petit Saint-Michel
68, rue de Lormet
22 430 Erquy
02 96 72 39 34
https://www.facebook.com/lepetitsaintmichel
Guingamp – Baie de Paimpol
Crêperie de l’Abbaye de Beauport
32, rue Beauport
22 500 Paimpol
02 96 20 80 21
https://www.facebook.com/creperieabbaye
La Duchesse Anne
6, rue Notre-Dame
22 200 Guingamp
02 96 21 28 53
https://www.facebook.com/Creperie-la-Duchesse-Anne-102128857908749/
Le Kouign-Amann… un plaisir 100% breton !
Le kouign-amann, on ne le présente plus. Ce gâteau constitué majoritairement de beurre et de sucre, est l’une des pâtisseries les plus renommées de Bretagne. Mais si l’on aime croquer dedans à pleines dents et le savourer avec délice, connaît-on vraiment sa conception ? Pour en savoir plus, j’ai rencontré Florent le Guen, paysan boulanger bio à Pléguien.
Une fabrication artisanale
Ce matin-là, lorsque je pénètre dans le fournil, cela fait déjà quelques heures que le boulanger est à pied d’œuvre pour préparer sa production. Florent travaille à « l’ancienne » : il cultive une partie de son blé en culture biologique, qu’il moud lui-même, fabrique son pain cuit ensuite au feu de bois, avant de le proposer en vente directe ou dans des épiceries bio des environs.
En attendant de pouvoir enfourner, cet ancien compagnon du devoir prépare ses pains et, ce qui m’intéresse grandement, ses kouign-amanns. Pour obtenir un goût plus puissant, plus fermenté, Florent prépare sa pâte la veille. Le jour de sa production, il ne lui reste qu’à ajouter le plus important : le beurre et le sucre roux ! Le boulanger étale la pâte, ajoute beurre, sucre puis replie la préparation et répète ces actions à plusieurs reprises afin d’obtenir un joli feuilletage. Les gestes sont rapides et précis car il ne faut pas que le sucre s’humidifie sous peine que la pâte soit plus difficile à manipuler. Et cela, Florent le sent immédiatement, lui qui réalise tout à la main pour « sentir » son produit. Il ne reste plus qu’à couper la pâte, lui donner la forme voulue et la mettre dans un moule.


Une cuisson au feu de bois
Toute la cuisson de la production de Florent se fait dans un four en pierres de kaolin, qui peut rester chaud jusqu’à 2 ou 3 jours. Ce mode de cuisson nécessite à la fois une bonne connaissance des produits et une sacrée maitrise du four dont la température monte jusqu’à près de… 600°C ! Dès 5h30, il allume son feu puis attend que la température redescende, avant de retirer les braises et d’enfourner, enfin. La cuisson du pain, dans un premier temps, se fait dans une chaleur dégressive et uniforme, et ce n’est que lorsque la température avoisine les 250 °C qu’il peut y mettre ses viennoiseries. Si cette cuisson demande un vrai savoir-faire, elle permet néanmoins une cuisson à cœur, qui dessèche moins le produit et offre ainsi une meilleure conservation.

Mais revenons à nos kouign-amanns. Florent fait appel à tous ses sens pour les confectionner : le toucher à la préparation, l’ouïe, l’odorat et la vue pour en vérifier la cuisson. Et je peux vous dire que le bruit du beurre qui crépite dans le four, l’odeur du caramel qui émane du kouign-amann et la jolie couleur ambrée qu’il prend au fur et à mesure à de quoi éveiller tous les sens, même ceux des néophytes comme moi. À leur sortie du four, il me faut m’armer d’un peu patience avant de pouvoir faire entrer en jeu le dernier sens et pas des moindres : le goût. Pendant ce temps, je demande à Florent comment réaliser un bon kouign-amann. Sans hésiter, il insiste sur l’importance des matières premières, le bon tour de main lors de la préparation, la quantité de beurre et de sucre (autant des 2 ingrédients !) et il conseille de le déguster tiède avec, pour les plus gourmands, une boule de glace à la vanille ou de la chantilly.
Je croque enfin dans ma part tant convoitée… et encore une fois tous mes sens sont sollicités pour mon plus grand bonheur. Pour connaître ce délice, vous savez ce qu’il vous reste à faire…

La Ferme de Kerfontaine
1 Kerfontaine
22 290 Pléguien
02 96 65 31 65
Ouvert le lundi de 16h30 à 19h30, mercredi de 17h à 19h et vendredi de 16h30 à 19h30. Les kouign-amanns sont disponibles uniquement le vendredi, sur réservation.
Leff Armor communauté
Commune de Pléguien
Où déguster des kouign-amanns dans la destination :
Baie de Saint-Brieuc
Choux à Lié (Médaille d’argent en 2019)
9, rue de Montifault
22 150 Ploeuc – L’Hermitage
02 96 42 10 49
https://www.facebook.com/chouxalie/
Serge Abalain Chocolatier (Médaille de bronze en 2016)
7, rue Glais Bizoin
22 000 Saint-Brieuc
02 96 33 32 63
http://abalain-chocolatier.com/
Binic – Étables-sur-Mer
Fabrique Sucrée
22 520 Binic
07 68 47 52 20
https://lafabriquesucree.wixsite.com/binic
Cap d’Erquy Val-André
Boulangerie Jacquin (Médaille d’or en 2015)
14, Rue Pasteur
22 370 Pléneuf-Val-André
02 96 72 22 32
https://www.facebook.com/Boulangerie-Jacquin-102120648526207
Guingamp – Baie de Paimpol
Pâtisserie Pasquiet (Médaille d’argent en 2016)
31, place de Centre
22 200 Guingamp
02 96 43 72 82
Saint-Quay-Portrieux
Le Fournil de Saint-Quay
50, boulevard du Maréchal Foch
22 410 Saint-Quay-Portrieux
02 96 65 35 59
L’algue, cette richesse naturelle

Si les algues font partie du paysage de la Destination Baie de Saint-Brieuc – Paimpol - Les Caps, on les connait finalement assez peu. Longtemps utilisées comme engrais naturel, aujourd’hui leurs nombreuses propriétés nutritionnelles se révèlent. Pour les apprendre à les connaître, j’ai suivi Algues Armorique lors d’une sortie découverte.
En bord de mer

Comment reconnaitre les algues, les cueillir ou même encore les consommer ? C’est avec toutes ces questions que je me suis rendue à Pors Moguers, à Plouha, où j’avais rendez-vous en compagnie d’un groupe avec Thierry Duizet, producteur et transformateur d’algues. Intrigante et fascinante, cette plante est désormais reconnue pour sa grande richesse en minéraux et ses bienfaits pour la santé. Sur les 800 types d’algues que l’on trouve sur le littoral breton, seules 11 sont déclarées alimentaires en France : les plus présentes, les plus goûteuses et surtout les plus reconnues notamment grâce aux japonais, grands consommateurs. Si on ne trouve pas toutes les espèces consommables sur notre destination, la majorité d’entre elles est tout de même présente sur nos estrans : la dulse, la laitue de mer, la nori, le haricot de mer, le wakamé ou encore le kombu.
Mais pour les ramasser et les manger, il faut connaitre les bons gestes, comme nous le montre Thierry. Armé de son ciseau (on n’arrache surtout pas une algue), notre guide nous permet de déguster chaque algue immédiatement. Un moment intéressant et étonnant car chacune a sa petite subtilité, son goût iodé et sa texture, il faut l’admettre, plus ou moins agréable en bouche. Et attention ! Une algue fraîche est une algue toujours accrochée au rocher. Cela détermine sa provenance et sa fraicheur car elle perd vite sa saveur et, échouée, elle fermente rapidement.

En cuisine

Après 2h de balade passionnante sur la plage (Thierry est intarissable sur le sujet !), le seau est rempli d’algues en tous genres. Direction le magasin d’Algues Armorique où Thierry commercialise l’algue sous de nombreuses formes aux côtés de produits de la mer et où son épouse, patricienne diplômée, prodigue des massages pour un moment de bien-être en lien avec les algues.
C’est parti pour un atelier culinaire. Car les ramasser c’est bien, mais savoir les consommer… c’est encore mieux ! C’est à travers quelques recettes accessibles et rapides que Thierry nous introduit à l’utilisation de cet aliment qui peut, selon son apparence, servir aussi bien d’épice (c’est un excellent exhausteur de goût), d’aromate ou bien encore de légume.
Pour cette démonstration, notre cuisinier va utiliser principalement des algues sèches que l’on trouve sous forme de paillettes. Après les avoir réhydratées avec de l’eau, de la crème ou de l’huile, Thierry nous présente plusieurs déclinaisons pour les intégrer à une cuisine simple et gourmande : en tartare sur des toasts pour l’apéritif, avec de la crème et du fromage de chèvre dans une galette ou en dessert avec l’agar-agar qui gélifie une crème au lait. Rapide, efficace et délicieux, je suis bluffée et… définitivement convertie ! Pour preuve, j’ai dégusté quelques jours plus tard une délicieuse galette aux algues et au fromage de chèvre réalisée par mes petites mains.
Galette chèvre et algues
- 2g de mélange d’algues déshydratées - 10 cl de crème fraiche
- Fromage de chèvre frais - Galettes de sarrasin
Mélangez les algues à la crème fraiche (quantité à votre convenance). Sur la bilig ou la galettière, disposez sur la galette le mélange crème/algues et ajoutez-y quelques morceaux de fromage de chèvre frais. Refermez la galette et laissez fondre le fromage quelques minutes. Pour ma part, j’y ai ajouté quelques champignons…. Un délice !

Considérée par l’Organisation Mondiale de la Santé comme un aliment pouvant sauver notre belle planète, l’algue prend doucement sa place dans notre alimentation, les grands chefs bretons en sont aujourd’hui le témoignage flagrant. Et s’il n’est pas toujours évident de savoir comment la consommer, comptez sur les nombreux goémoniers bretons qui saurant partager leur passion et leur savoir, comme Thierry !
Algues Armorique
1 Kerlan zone d’activités du Ponlô
22 290 Pléguien
06 85 98 64 89
Atelier découverte : 12€ par personne
Où découvrir les algues dans la destination :
Falaises d’Armor :
Spiruline La P’tite Spiru
4 Les Longues Raies
22800 Cohiniac
06 06 74 13 77
Baie de Saint-Brieuc :
Savons à l’algue Chondrus
La Savonnerie d’Armor
Rue de la Croix Denis
22 950 Trégueux
02 90 90 70 48
Cap d’Erquy-Val André :
Balade gourmande en kayak avec dégustation d’algues
Centre Nautique De Pléneuf-Val-André
Quai Célestin Bouglé
22 370 Pléneuf-Val-André
02 96 72 95 28
Guingamp - Baie de Paimpol :
Découverte des algues avec une guide conférencière
Atelier Terras Maris
06 50 63 10 13
Saint-Quay-Portrieux :
Algues à consommer (fraiches, marinées, tartares, pâtes…) Luximer
Terre-plein du nouveau port
22 410 Saint-Quay-Portrieux
02 96 22 82 47
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Le Safran, l’or rouge de la Baie

Le safran est une épice rare et précieuse, produite essentiellement par des pays tels que l’Iran, l’Inde ou bien encore le Maroc. Sa noblesse lui vaut le surnom d’or rouge, un or produit aussi en Bretagne.
Du safran en Bretagne ? Telle fut ma première réaction lorsque j’ai entendu parler de cette production. Cette fleur, que je pensais habituée aux pays chauds s’épanouit également chez nous, au cœur de la destination Baie de Saint-Brieuc - Paimpol - Les Caps. Pour en savoir plus, je suis allée à la rencontre des producteurs du Safran 150, basés à Étables-sur-Mer.
Une culture française
Aussi surprenant que cela puisse paraître, la production de safran en France est loin d’être récente. Comme me l’explique Annie, l’une des initiatrices de ce projet, notre pays fut durant des siècles l’un des plus gros producteurs au monde. Le manque de main d’œuvre mit fin à sa production au début du XX° siècle jusqu’aux années 1980, où sa culture fut relancée dans l’hexagone.
À Étables-sur-Mer, tout a débuté en 2012 quand 5 voisins ont souhaité cultiver un champ laissé en jachère. L’un d’entre eux lance l’idée du safran. Et c’est ainsi qu’après deux ans de tests, démarre la commercialisation de leur safran labellisé bio et classé première catégorie, signe de sa grande qualité.
Une récolte délicate
Loin de toute idée reçue, j’apprends donc que ce n’est pas la chaleur qui permet au Crocus Sativus (son petit nom scientifique) de pousser mais bien la fraîcheur automnale ! C’est en effet la différence de température entre la nuit et le jour qui permet au bulbe de se réveiller et de sortir une fleur qui renferme les précieux pistils, une semaine plus tard.
La récolte, uniquement manuelle, se fait d’octobre à novembre et ce… à la lampe frontale dès 6h du matin ! Cet horaire est dû à la fragilité du pistil. Il est préférable de cueillir la fleur fermée afin de préserver les filaments qui, eux, s’altèrent très vite. Plusieurs cueillettes peuvent-être nécessaires dans la journée, c’est pourquoi j’ai échappé à ce ramassage très matinal et que j’ai pu accompagner Annie à la lumière du jour.
La récolte réalisée, je suis Annie à son domicile pour une longue et méticuleuse étape : l’émondage. Avec précision, la safranière ouvre la fleur, écarte les pétales et coupe délicatement avec son ongle les pistils qui s’y trouvent, là où la couleur se fait jaune orangée. Le blanc qui apporte de l’amertume est laissé de côté. Les fleurs sont conservées pour être utilisées par les laboratoires cosmétiques, tandis que les filaments sont séchés au four. Cette étape, cruciale, permet aux pistils de devenir enfin une épice et de révéler tout son arôme et ses nombreuses propriétés moléculaires. Après 10 à 20 min à 70°C, le safran a perdu 80% de son poids mais il a surtout pris sa jolie couleur et embaume la pièce de son arôme inimitable. Il restera deux mois à maturer avant d’être vendu sur les marchés locaux, dans les épiceries fines ou auprès des restaurateurs de la région.
Mais alors comment cuisiner ce condiment, le seul au monde à suivre le cours de l’or ? Cet exhausteur de goût, à conserver absolument à l’abri de la lumière, s’utilise aussi bien dans des plats salés que sucrés. Pour faire bon usage de mon safran, Annie me confie quelques idées bienvenues pour confectionner de délicieux plats que je me suis empressée de tester.
Poires Caramélisées au Safran
Pour 4 personnes :
- 1 grande boite de poires au sirop
- Une trentaine de filaments de safran
- 30 à 50 g de beurre demi-sel
- De la glace vanille
Versez le jus des poires dans une grande poêle avec le safran et faites chauffer à feu doux.
Coupez les poires en lamelles et ajoutez-les à la préparation. Faites réduire le jus en remuant de temps en temps.
Lorsque le jus est bien réduit et se colore légèrement, ajoutez le beurre et laissez caraméliser.
Servez avec une boule de glace à la vanille et dégustez !
Vinaigre de framboises au Safran
- 25 ml de vinaigre de vin
- 5/6 framboises
- Une trentaine de filaments de safran
Mélangez tous les ingrédients, mixez le tout et filtrez la préparation si nécessaire.
Avec un carpaccio de Saint-Jacques, délice assuré !
Outre son goût incomparable, le safran possède de nombreuses vertus médicamenteuses. Il est antioxydant, analgésique, anti-dépresseur, favorise la digestion… D’excellentes raisons pour parsemer vos mets de cette épice, produite localement par Annie, Nathalie, Olivier, Mehdi et Yannick, 5 passionnés qui ont eu raison de croire en l’or rouge de la Baie !
Le Safran 150
18, rue du Plassi
22 680 Étables-sur-Mer
06 77 05 93 89
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Tables gourmandes pour une Saint-Valentin d’exception
La Saint-Valentin est toujours l’occasion parfaite pour un agréable moment en tête-à-tête autour d’un délicieux repas. Afin de vous proposer le lieu idéal pour passer une douce soirée en amoureux, j’ai parcouru la destination Baie de Saint-Brieuc - Paimpol - Les Caps à la recherche d’adresses immanquables et surtout… très gourmandes !
Pour une ambiance cocooning, les Centauris
Passer une soirée en amoureux en se faisant chouchouter durant tout un séjour, c’est ce que propose Nathalie et Xavier aux Centauris, leur maison d’hôtes.
Installés depuis peu, ces voyageurs ont décidé de poser leurs valises à Pléguien pour accueillir les hôtes dans leur vaste demeure qui propose également une table d’hôte. Nathalie, passionnée de cuisine (il suffit de voir l’imposante bibliothèque de livres consacrés à cette discipline dans le salon pour le comprendre), a spécialement passé son CAP en 2019 pour ravir les papilles de ses convives. Elle se plaît à imaginer de bons petits plats et des weekends à thèmes basés, bien entendu, sur la gourmandise !
Mon coup de coeur : pour prolonger le plaisir, les Centauris propose pour la Saint-Valentin des offres qui couplent 1 ou 2 nuits en chambre d’hôte, un repas et des soins en duo. Vous n’aurez plus envie de quitter les lieux !
Au menu de la Saint-Valentin : un carpaccio de Saint-Jacques, un dos de cabillaud ou un effiloché de canard (en référence à leurs origines toulousaines) et un dessert composé de pommes du jardin.
Les Centauris
3, impasse des Genêts
22 290 Pléguien
09 51 06 76 00/06 21 32 75 54
Pour une ambiance familiale, le Relais Saint-Aubin
En pénétrant dans cette demeure du XVII° siècle, je suis sous le charme de l’ambiance chaleureuse de la décoration dans laquelle les meubles d’époque côtoient les murs de granit. Depuis près de 30 ans, Rauni et Gilbert Josset proposent à leur clientèle une cuisine composée de produits du terroir, issus notamment de la criée d’Erquy, et de plats traditionnels français. La patronne, finlandaise, apporte sa touche personnelle avec un gravelax de saumon qui semble avoir sa petite renommée dans le coin !
Plébiscité par tous les guides touristiques et de nombreuses personnalités (comme en témoigne le mur de photos à l’entrée), le Relais Saint-Aubin me fait immédiatement me sentir comme dans une maison de famille, où l’on revient se ressourcer, autour d’un bon repas.
Mon coup de coeur : l’imposante cheminée où certains plats sont cuisinés et auprès de laquelle j’ai très envie de m’installer. Et pour prolonger la soirée, je vous suggère de louer une chambre ou un gîte, dans la maison du XVI° siècle qui fait face au restaurant, où se mêle le charme de l’ancien au confort moderne.
Au menu de la Saint-Valentin : un coeur marin (carpaccio de Saint-Jacques et saumon), un dos de bar grillé à la cheminée ou encore du nougat glacé maison.
Relais Saint-Aubin
Lieu-dit Saint-Aubin
22 430 Erquy
02 96 72 13 22
Pour une ambiance conviviale, la Cabane à Crabes
À quelques pas de la jetée du port de Binic, la Cabane à Crabes est l’endroit parfait pour tous les amateurs de fruits de mer et de poissons ! Pierre Joly et son équipe proposent une carte, qui évolue au fil des saisons et des arrivages, basée sur les nombreuses et délicieuses spécialités de la région.
Au son d’une musique jazzy, on peut y déguster du homard, du fish and chips, de la coquille Saint-Jacques de plongée, des plateaux de fruits de mer… et un burger de crabe qui est vite devenu le best-seller du lieu !
Mon coup de coeur : j’ai beaucoup aimé la déco très conviviale, qui m’a rappelé les ambiances des bistrots du port, et les grandes baies vitrées tournées vers l’avant-port. Idéales pour observer les va-et-vient des plaisanciers au gré des marées !
Au menu de la Saint-Valentin : pas de menu spécial mais un dessert aux fruits à partager.
La Cabane à Crabes
8 quai Surcouf
22 520 Binic
09 73 21 00 18
Pour une ambiance romantique, le Domaine de Boisgelin
En franchissant la grille, j’ai tout de suite été éblouie par cette bâtisse d’exception, dressée au milieu du golf et qui mêle modernité et authenticité. Depuis 2018, Mathieu Kergourlay et son épouse Marine sont aux commandes du Domaine de Boisgelin, un manoir entièrement rénové par le couple à son arrivée.
Je découvre un lieu élégant et simple, aux grandes fenêtres ouvertes sur la verdure environnante, qui reflète la personnalité et la cuisine de ce jeune chef, étoilé à 25 ans et prix du jeune talent Gault et Millau. Très attaché au terroir et à ses racines, il propose des plats à la fois créatifs et gourmands, composés de produits locaux et de saison, et parfois même issus de son potager.
Mon coup de coeur : Mathieu Kergourlay propose depuis un an des cours pour transmettre sa passion aux clients qui souhaitent découvrir sa cuisine, suivis d’un bon repas au restaurant. Une idée cadeau originale, à offrir ou se faire offrir !
Au menu de la Saint-Valentin : Pas de menu spécial mais une offre séjour qui couple une nuit d’hôtel à un diner romantique, avec des petites attentions en chambre.
Domaine du Boisgelin
22 290 Pléhédel
02 96 22 37 67
Pour une ambiance authentique, Aux Pesked
Aux Pesked est une table bien connue des briochins. Aux commandes, le chef étoilé Mathieu Aumont, également récompensé du prix naturalité par le Gault et Millau pour son engagement pour l’environnement.
Dans sa salle de restaurant à la déco contemporaine et totalement ouverte sur la verdoyante vallée du Gouët, le chef propose une cuisine authentique composée de produits de saison et issus de la production locale. Attaché au terroir, celui qui fait son marché chaque semaine porte une grande importance à la richesse et aux ressources extraordinaires de notre territoire qu’il met en avant dans ses plats, qui tournent au rythme des saisons.
Mon coup de coeur : les quelques places que Mathieu et Sophie Aumont ont ouvert depuis peu directement en cuisine. Ce prolongement de la salle, permet aux clients de découvrir l’atmosphère qui règne au sein de sa brigade. Et c’est une ambiance très calme, loin des clichés, qui vous y attend !
Au menu de la Saint-Valentin : un tartare de Saint-Jacques, des ravioles d’araignée, de la volaille pâte noire au foie gras et un jardin cacao et fruits exotiques.
Aux Pesked
59, rue du Légué
22 000 Saint-Brieuc
02 96 33 34 65
Pour une ambiance dépaysante, le Catamaran
Sur le port de Saint-Quay-Portrieux, le Catamaran, également mareyeur et poissonnier, propose une carte composée quasiment exclusivement de poissons et fruits de mer pêchés non loin des côtes et débarqués quotidiennement aux pieds du restaurant.
Les plats proposés par le chef, qui travaille main dans la main avec le mareyeur, changent régulièrement en fonction à la fois des saisons et de la pêche. Ici, pas de moules en hiver ni de coquilles Saint-Jacques en été ! Le Catamaran privilégie la fraicheur pour offrir le meilleur à ses clients. En plus de la qualité proposée dans l’assiette, le restaurant bistronomique a fait le choix d’une attitude écoresponsable en travaillant avec des producteurs locaux.
Mon coup de coeur : la vue que les grandes baies vitrées du premier étage (qui font immanquablement penser à un bateau) offrent sur l’île de la Comtesse ! Et pour prolonger la soirée (et le panorama), je vous suggère de réserver une nuit à l’hôtel Ker Moor où une bouteille de champagne et des pétales de roses vous attendront pour finir la soirée en beauté.
Au menu de la Saint-Valentin : un plateau de fruits de mer pour 2 ou un duo de Saint-Jacques et langoustine, de la barbue en croûte et une fleur meringuée.
Le Catamaran
Terre-plein du Nouveau Port
22 410 Saint-Quay-Portrieux
02 52 70 04 22
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La Crêpe, reine de Bretagne
La chandeleur est le moment de l’année où les crêpes régalent tous les gourmands de France et de Navarre. Dans la destination Baie de Saint-Brieuc - Paimpol - Les Caps, ce mets est dégusté toute l’année et… à toutes les sauces !
La crêpe dans notre région, on ne la présente plus. Mais comment fait-on LA bonne crêpe ? Réponse avec Youenn, crêpier à Langueux.

Crêpiers de père en fils
En arrivant près de la Crêperie de Youenn, les agréables odeurs qui viennent me chatouiller le nez jusqu’à l’extérieur me confirment rapidement que je suis à la bonne adresse. En passant la porte, derrière le comptoir qui accueille la clientèle, l’équipe de Youenn Allano s’affaire activement autour des manèges. Ces drôles de machines, sur lesquelles des plaques chauffées tournent, permettent la confection simultanée de 6 crêpes ou galettes. Le geste est assuré, la pâte vite tournée, la crêpe prend forme en un tour de main.
Depuis 13 ans ce fils de crêpier, qui dit de lui-même que de la pâte à crêpes coule dans ses veines, a souhaité se concentrer uniquement sur la confection de crêpes et galettes. Chaque semaine, plus de 15000 crêpes sont vendues dans sa boutique et dans divers commerces de proximité et se retrouvent ainsi dans les assiettes des particuliers ou servies dans les écoles de la Baie de Saint-Brieuc.
Une bonne crêpe, qu’est-ce que c’est ?

Une question me taraude depuis mon arrivée : pourquoi mes crêpes sont-elles toujours moins goûteuses que les siennes ? Tout se joue dans le choix des matières premières me confie-t-il. Des œufs de poules élevées en plein air donneront une belle couleur à la pâte, du lait entier de qualité offrira un goût marqué et une farine bien choisie rendra la pâte plus fluide, plus aisée à travailler. C’est pour cela que Youenn privilégie des producteurs locaux, engagés dans une agriculture raisonnée ou bio. Et un bon pétrin, c’est un pétrin que l’on n’a pas trop travaillé (pour éviter d’y incorporer de l’air et de la rendre trop élastique) et qui va se reposer, comme nous, toute une nuit.
Place à la réalisation. Pour bien cuire une crêpe, il faut bien préparer sa poêle ou son bilig en la... culottant ! C’est-à-dire qu’il faut bien nettoyer et bien graisser la plaque à l’huile (ou au beurre !) à plusieurs reprises et ce, à haute température (de 250 à 300°C). On baisse la température (220°C) pour passer à la réalisation. Pour Youenn, une belle crêpe, c’est une crêpe qui a des yeux, de belles taches « de girafe » qui garantissent une cuisson parfaite. Et pour une jolie forme bien ronde, rien ne vaut le coup de main du professionnel : un tour de poignet léger et rapide qui permet en 3 petits passages de voir la crêpe se former. Comptez 25 secondes pour une face et de 15 à 20 secondes pour l’autre, et c’est prêt !
Pour Youenn, le meilleur accompagnement est le beurre tout simplement. En rentrant chez moi, je teste avec les crêpes qui viennent juste d’être confectionnées devant moi… et je valide ce choix à 100% ! Désormais, il ne me reste plus qu’à mettre en application tous les bons conseils prodigués ce jour-là pour devenir, à mon tour, une crêpière hors-pair !
La Crêperie de Youenn
39, rue de Rennes
22 360 Langueux
02 96 33 85 77
Youenn propose également des ateliers en collaboration avec la cité du Goût et des Saveurs
Où se régaler dans la destination :
Falaises d’Armor :
Crêperie du Leff (Fait aussi salon de thé)
2, Rue Aribart
22170 Châtelaudren-Plouagat
02 96 74 33 57
Binic-Étables-sur-Mer :
Les Embruns (Labelisée Crêperie Gourmande)
3, place de la Cloche
22 520 Binic
02 96 73 36 39
Cap d’Erquy-Val André :
La crêperie du Village à Saint-Alban
3, rue de l’Église
22 400 Saint-Alban
02 96 32 98 14
Guingamp - Baie de Paimpol :
Le Penn Ty (Les crêpes sont tournées devant vous)
20, rue des Huit Patriotes
22 500 Paimpol
02 96 55 11 41
Saint-Quay-Portrieux :
Crêperie du port (Propose aussi des ateliers crêpes ! )
50, quai de la République
22 410 Saint-Quay-Portrieux
02 96 70 40 04
Pour accompagner vos crêpes :
Baie de Saint-Brieuc :
Beurre de baratte
Beurre du Vieux-Bourg
À retrouver dans les épiceries fines et les grandes surfaces des Côtes d’Armor
Binic-Étables-sur-Mer :
Pâtes à tartiner artisanales
La Fabrique Sucrée
07 68 47 52 20
Cap d’Erquy-Val André :
Gelée de pommes, confiture de lait, cidre et poiré
La Cidrerie Benoît
Le Prest - Saint Aaron
22 400 Lamballe
02 96 31 03 67
Guingamp - Baie de Paimpol :
Crème de caramel au beurre salé
L’Ambr’1
3, Zone de Kerantour Nord
22 740 Pleudaniel
02 96 16 34 61
Saint-Quay-Portrieux :
Confitures, caramel au beurre de salé de production locale
Biscuiterie du Port
Terre-plein Nouveau Port
22 410 Saint-Quay-Portrieux
02 96 70 36 56
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Les pommes de la baie de Paimpol, une histoire à croquer !

Chaque automne, la pomme est à la fête en Baie de Saint-Brieuc – Paimpol – Les Caps. La saison parfaite pour partir découvrir ce fruit à Paimpol et ses environs, auprès d’acteurs engagés.
Engagée depuis 20 ans dans un programme de protection de la biodiversité sur terre et en mer, Paimpol possède un véritable savoir-faire de protection de la biodiversité qui agit, entre autres, pour la préservation de ce fruit emblématique de la Bretagne, de sa culture et d’un savoir-faire local. Une balade dans cette baie dans la baie, sur les traces de la pomme, s’impose donc !
Paimpol et la cale aux pommes
Ma découverte commence au port, le long du quai Loti. Une drôle de cale en pierres qui ne ressemble à nulle autre, interroge. Son nom ? La cale aux pommes. Représentée sur un tableau d’Emma Herland exposé en Mairie, sa présence serait antérieure à l’existence du port actuel, et voyait encore durant la première moitié du XX° siècle, des tonnes de pommes y être débarquées. Paimpol et la pomme semble être une histoire de longue date.
L’Abbaye de Beauport, une volonté de conservation
Ma visite se poursuit à Beauport et son abbaye qui possède une longue tradition de vergers. Un inventaire fait état de la présence d’un pressoir avant la Révolution et les lieux accueillirent même une cidrerie au XX° siècle. C’est dire si le lieu était prédisposé à voir sa soixantaine de variétés de pommes anciennes, dont certaines spécifiques à Beauport, à être protégée et devenir un verger conservatoire.
Sur place je rencontre Jacques, le garde littoral et responsable environnement qui a pour mission de transmettre auprès du public la valorisation de ces pommiers, au milieu d’un écosystème parfaitement adapté au climat breton et qui exclut tout produit phytosanitaire. A l’abbaye, ce sont les moutons et les vaches qui se chargent de la tonte et la nature fait simplement le reste. C’est ainsi qu’à chaque automne, la récolte annuelle réalisée par les élèves du lycée agricole de Kernilien donne le ton pour la production de cidre et de jus de pommes. À chaque année sa cuvée particulière et son goût unique pour les 4000 bouteilles de cidre composé dans le plus pur respect du produit !
Réserve Paule Lapicque, sur les pas d’une avant-gardiste
À Ploubazlanec je découvre, en compagnie de l’un des bénévoles qui gèrent les lieux aux côtés de 2 salariés, un autre site naturel protégé qui a lui aussi pour vocation de préserver et d’éduquer à l’environnement. J’y apprends que, dès les années 1970, la cousine du célèbre peintre Charles Lapicque, Paule alors propriétaire de quelques hectares en Baie de Launay, s’investit avant tout le monde dans la culture biologique en négligeant les pesticides. À son décès, ces 11 hectares d’exception sont légués à l’association Bretagne Vivante qui milite pour la protection de la nature et respecte la biodiversité.
La réserve contribue aujourd’hui à la préservation des espèces endémiques en greffant depuis 2015 des pommiers locaux que les gourmands peuvent découvrir à chaque automne, lors de la fête « À vos pommes » en venant cueillir et, comme moi, déguster ces fruits 100% naturels.
La Maison de l’Estuaire, les vergers à l’état sauvage
Pour découvrir de vieux vergers à l’état naturel, j’ai cette fois pris la direction des rives du Trieux et la Maison de l’Estuaire, gardienne des lieux. Dans la grande forêt littorale de Penhoat-Lancerf, site naturel protégé, une centaine de variétés y est conservée, bien dissimulée à l’abri de cet espace préservé par la douceur du climat du fleuve côtier.
Le gardien de la Maison de l’Estuaire m’accueille et m’explique comment il veille à la bonne prospérité des espèces en greffant régulièrement des pommiers afin de les conserver mais aussi pour faire naitre des variétés qui s’adaptent subtilement à la richesse du sol de cette forêt à la faune et la flore riches et diverses. Une balade à ne pas manquer !
La Bolée de Paimpol, un savoir-faire familial depuis 25 ans
Pour terminer cette découverte de la pomme en Baie de Paimpol, rien de tel qu’un arrêt à la cidrerie Guillou-Le Marec, qui en est aujourd’hui à sa cinquième génération avec à sa tête Alain et Yves Le Marec et Anne-Sophie et Gaëtan, les enfants de ce dernier. Créée en 1892 par Joseph Guillou, la Bolée de Paimpol continue de produire son cidre et son jus de pomme dans la plus grande tradition tout en innovant, en développant notamment une gamme bio, comme me le raconte Yves véritable mémoire vivante de son entreprise.
Depuis 2010, le site a même ouvert un musée qui retrace son histoire à travers ses propres archives. J’y découvre alors que les pommes étaient acheminées de la Vallée de la Rance jusqu’à Paimpol où elles étaient déchargées… à la cale aux pommes. La boucle est alors bouclée !
Si la pomme est reine sur ce territoire, elle ne doit pas cette place au hasard. Un climat favorable lui a permis de s’épanouir et ses variétés spécifiques lui valent aujourd’hui une attention particulière de la part d’acteurs engagés et respectueux de l’environnement et de sa préservation.
En Baie de Paimpol, on est définitivement mordu de pommes !

Carnet d’adresses :
Bolée de Paimpol
Rue Pierre Mendès-France
22 500 Paimpol
02 96 20 80 02
Abbaye de Beauport
Chemin de l’Abbaye
22 500 Paimpol
02 96 55 18 58
Réserve Paule Lapicque - Bretagne Vivante
Baie de Launay
22 500 Ploubazlanec
02 96 20 06 02
Maison de l’Estuaire
Traou Nez
22 860 Plourivo
02 96 55 96 79
Ailleurs dans la Baie :
Falaises d’Armor :
Le Verger des Alouettes
Rue de la Boissière
22 290 Lanvollon
02 96 70 23 01
Le Char à Bancs
Moulin de la Ville Geffroy
22 170 Plélo
02 96 74 13 63
À découvrir également sur le territoire des Falaises d’Armor, la Reinette du Châté ou le Reinette de Châtelaudren. La particularité de cette race ancienne, outre qu’elle se frise en prenant de l’âge, vient du fait qu’elle dévoile des pépins en croix quand on la coupe au centre et non en étoile, comme c’est généralement le cas !
Baie de Saint-Brieuc :
La Cidrerie de la Baie
16, Saint-Plestan
22 400 Planguenoual
02 96 93 89 82
Binic-Étables-sur-Mer :
La Cidrerie Barreau
Producteurs de boujaron et de cidre
6, chemin de Ponto
22 680 Étables-sur-Mer
02 96 70 52 00
Cap d’Erquy-Val André :
Cidrerie Distillerie Kerloïck
La Touche Cadieu
22640 Plestan
02 96 34 80 14
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Les Marchés, un art de vivre
Certainement la plus ancienne forme de commercialisation, les marchés sont le rendez-vous incontournable d’un centre-ville qui attirent encore et toujours les curieux comme les habitués.
Chaque semaine, les gestes sont les mêmes : les étals se montent, les marchandises se déballent, et ce, quelle que soit la météo. Pendant ce temps, progressivement, leur cabas à la main les premiers clients arrivent et flânent dans les allées bordées par les commerçants. On se salue, on se retrouve, on discute… L’agitation monte crescendo.

Venir au marché, c’est l’assurance d’y trouver une atmosphère unique. Celle conviviale et authentique qui reflète le cœur de la ville qui le reçoit. Et les clients ne s’y trompent pas : ils viennent autant pour l’accueil chaleureux et les rencontres que pour le choix et la qualité des produits, dont les effluves ravissent les papilles.
Les marchés de la destination Baie de Saint-Brieuc – Paimpol – Les Caps n’échappent pas à la règle et l’on y recherche l’empreinte d’un terroir et d’un savoir-faire qui se perpétuent pour offrir le meilleur aux clients. Qu’ils soient maraîchers, poissonniers, bouchers ou encore crémiers, ils ont la passion de leur métier, le goût du travail bien fait, le sens du contact et l’envie de partager.
Au fil des saisons, les produits emblématiques font leur apparition. Les bourriches ne désemplissent pas des huitres ou des homards bleus de Paimpol, des moules de la Baie de Saint-Brieuc ou bien encore de l’immanquable or blanc de la destination, la coquille Saint-Jacques qui attire les amateurs par sa chair tendre et nacrée.

Le bio et le local ont la part belle sur les étals. Les producteurs viennent nombreux pour proposer les artichauts, les cocos ou autres fruits et légumes de saison. Quel bonheur de croquer dans une fraise bien juteuse tout juste cueillie ou de faire son choix parmi les tomates ramassées la veille et servie par la maraichère dont les mains noircies par la terre témoignent de son labeur.
Si chaque période régale de ses spécificités, tout au long de l’année les galettes saucisses ou autres crêpes, chatouillent l’odorat de leur fumet gourmand et éveillent l’appétit quelle que soit l’heure. Un péché mignon dont on aurait tort de se priver !
En bord de mer ou dans les terres, les nombreuses saveurs qui se retrouvent sur les étals révèlent toute la richesse du territoire. Une identité forte qui dévoile subtilement son histoire et son patrimoine gourmands, à découvrir absolument sur toute la destination !
Les marchés qui font la part belle aux producteurs locaux :
Plouha
Mercredi de 8h à 13h
Place Foch et avenue Laennec
Ne manquez pas : la Poissonnerie Pors Moguer et sa pêche du jour

Binic
Jeudi de 8h à 13h
Place Pommelec et rue Joffre
Ne manquez pas : La Fabrique Sucrée et ses petits gâteaux
Erquy
Samedi de 8h à 13h
Autour de l’office de tourisme et de la halle
Ne manquez pas : L’Intrépide, ses poissons et fruits de mer fraichement pêchés
Lamballe
Jeudi de 8h à 13h
Place du Champ de Foire et place du Marché
Ne manquez pas : la Ferme de Marie-Jeanne et ses volailles élevées en plein air et nourries sans OGM

Paimpol
Mardi de 8h à 13h
Place du Martray, place des Halles et place de la Vieille Tour
Ne manquez pas : la rue de l’Oise où les femmes de pêcheurs pour vendent la pêche de leurs maris
Saint-Brieuc
Mercredi et samedi 8 h 30 à 13 h
Place de la Résistance, place du Chai et place du Martray
Ne manquez pas : Le Potager aux Mille Saveurs, ses herbes aromatiques et médicinales bio
Saint-Quay-Portrieux
Lundi de 8h30 à 13h30, quai Richet.
Vendredi de 8h30 à 13h30, place de l’église et rue Jeanne d’Arc
Ne manquez pas : Monsieur Le Du et ses fruits et légumes de saison
Val-André
Vendredi de 8h à 13h
Place de l’Amirauté
Ne manquez pas : la Fromagerie du Vaumadeuc, sa crème, sa faisselle et ses tommes
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